GENERAL STORE : Somewhere in The Middle (2012)

Musicians:
Will Lester - guitar & vocals
Pascal Boy - drums & percussion
Bob Franks - organ, piano & vocals
Phil Sun – bass

Titles:
01 - Celebrate - 5:24
02 - Second Chance - 5:29
03 - Somewhere In The Middle - 6:38
04 - Get Back Home - 6:34
05 - Deadly Star - 5:42
06 - My Father Said - 6:20
07 - Trail Of Tears - 5:58
08 - After The Winter - 8:07
09 - Bread And Games - 5:47
10 - In Each Of Us - 5:39

Ce troisième opus Somewhere in the Middle des Bordelais du General Store Band va compter en cette année 2012, car en général cette boutique nous produit du bien joli, de l’abouti, du pugnace, comme sur leur second album Vision of Diversity datant de 2007, que beaucoup d’entre nous ont apprécié à sa juste valeur. Banco celui-ci est du même cru, déversant son charme southern blues rock nourri d’influences almaniennes, mais des Allman boosté aux amphèt', ainsi qu'une once de southern rock psyché à l’ancienne genre Alamo (groupe 70’s). Bref, bien sûr General Store monte toujours sur la mule de Warren Haynes mais avec moins d’allant, peut-être dû au départ de l’excellent drummer Urban Shade, remplacé par Pascal Boy au jeu plus souple. La guitare de Will Lester me semble un ton plus claire, surtout sur le ravageur et bluesy titre « Second Chance » qui suit le coup de tonnerre « Celebrate » qui ouvre l’album southern boogie blues rock surpuissant entre la mule et Mountain au relent Mississipi Queen.
Mais la grande intensité prodiguée dans cet album vient en grande partie de Bob Franks, qui avec son orgue Hammond anoblit cette galette. Ils ne sont pas légion dans l’hexagone à faire tinter le B3 avec ce talent qui s’opère de manière sidérale sur le flamboyant titre album « Somewhere In The Middle » ainsi que sur le rock blues « Get Back Home ». On retient aussi ce « Deadly Star » alternative country à la rythmique saccadée, au groove qui se rapproche de ce que font les Blackberry Smoke, on fleure le sacré sur l’embrumé « After The Winter », huit minutes de délectation aux effluves psyché avec un Will Lester efficace et diablement inspiré tout comme sur le southern boogie almanesque « Bread And Games ». La charge finale s’effectue par une pépite « In Each Of Us », un chassé croisé Allman-Mule dans le tempo ponctué par une action haletante de la voix de Will grisée par des notes de guitare millésimée, et toujours cet orgue qui offre une grande subtilité, marque de fabrique de ce groupe au professionnalisme aguerri. Bravo Messieurs.
Jacques Dersigny